Thriller original

Avant d'aller dormir

S. J. Watson

POURQUOI ?

Parce que la couverture m'a fait de l'œil tout l'été en caracolant en tête des ventes et qu'on me l'a prêté.

ÇA COMMENCE COMMENT ?

Christine se réveille le matin dans un lit, une chambre et avec un homme qu'elle ne connait pas. Arrivée dans la salle de bain, elle ne reconnais pas ses mains, et son miroir lui renvoie son reflet vieilli d'une vingtaine d'année . Comment est ce possible ? Est-elle folle? Que s'est-il passé ?

ALORS?

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi original : j'ai adoré.

En fait tout le monde en parle comme un thriller et s'en est un, mais je ne m'en suis rendue compte qu'au fur et à mesure de la lecture. Au début cela ressemble à un livre sur les ressentis d'une amnésique. La perte de mémoire est le sujet principal de ce roman, mais de façon, il me semble, peu courante. Christine a en apparence une mémoire « normale » en ce qui concerne les souvenirs de la journée écoulée, mais chaque nuit il y a comme un « reset », et le lendemain tout doit être recommencé. Par contre ses souvenirs plus lointains sont inexistants. Heureusement l'écriture d'un journal intime est un bon palliatif à une mémoire défaillante.

On est alors amené à lire un journal, écrit au jour le jour, par une personne qui ne sait rien de sa vie antérieur.

Ce que j'ai vraiment apprécié c'est la suspicion qui s'installe autour de plusieurs personnages. Je ne savais plus qui mentait, qui affabulait ou autre chose …. et même si la fin n'est pas d'une grande originalité, elle peut surprendre sur certains points.

Le point de vue est très féminin et il me semble que ce livre plaira plus à une femme qu'à un homme bien que ce soit un thriller. Même si ce roman n'a rien à voir avec « Le voisin » de Tatiana de Rosnay, j'ai eu l'impression de lire le même type de livre : le ressenti d'une femme, une angoisse grandissante et au final un thriller original.

En résume, j'ai vraiment aimé cette lecture prenante.

DES PETITS MORCEAUX ?

Comme il doit être tentant pour lui de garder le silence, et comme le vie doit être difficile, en sachant que je promène des brisures de souvenir en moi, tout le temps, partout, comme de minuscules bombes, et qu'à n'importe quel moment l'une d'entre elles peut perforer la surface et me forcer à vivre la douleur comme si c'était la première fois, en l'entrainant lui aussi dans la souffrance. ( p 148 )

Que sommes-nous d'autre que la somme de nos souvenirs ? ( p 191 )

Il est parfaitement possible d'exister en entretenant simultanément deux points de vue opposés, en oscillant de l'un à l'autre. ( p 262 )

Je confirme cette citation ;o)